La bio fait son chemin au collège de Moret

Publié le par oui au bio

Afin de participer activement à l'introduction d'aliments issus de l'AB à la cantine de Moret, l'association "Oui.au.biO" a transmis à la principale du collège Sisley les coordonnées d'une entreprise en capacité d'approvisionner le restaurant scolaire en produits bios. Nous avons eu un retour positif et la confirmation «de mettre du pain bio à la cantine dès la fin de l'année ainsi que des laitages bios». Ce qui nous avait déjà été dit par les délégués de parents d'élèves qui de leur côté appuient le dossier. 

C'est une première étape. Nous en avons profité pour rappeler les termes de notre réflexion dans le domaine. Il ressort de notre analyse (issue de notre propre expérience et des entretiens avec des spécialistes de la filière) :
- qu'à la notion de bio il faut ajouter celle de développement local ou de circuit court. Des produits bio venant de l'hémisphère sud (pommes du chili...) ne constituent pas une solution que nous préconisons pour des raisons évidentes de cohérence environnementale.
- Une solution bio en provenance de France nous paraît plus conforme, sachant malheureusement que malgré la surface importante de terres cultivées en Seine-et-Marne, très peu d'entre elles font l'objet d'un label bio, le reste étant principalement exploité par des céréaliers et des betteraviers. Le développement du bio dans les cantines du 77 constituerait une opportunité pour les agriculteurs bio locaux, et plus généralement pour les agriculteurs qui paient le prix - économique et humain -  d'une agriculture intensive et dévastatrice pour l'environnement.
- Certains fournisseurs proposent de livrer les repas préparés aux établissements scolaires. Cette solution est déconseillée de façon unanime car la préparation sur place est incomparable en matière de qualité. Nous souhaitons que la préparation en cantine centrale se poursuive au Collège de Moret.
- Aujourd'hui la gamme bio s'étoffe. Certains choisissent d'opter pour un produit bio par repas (le pain ou les fruits à tous les repas) d'autres raisonnent en "composante bio" (un certain pourcentage d'éléments bio constitue le repas). Le surcoût, s'il se situe en moyenne aux alentours de 20-30% du prix des matières premières (lequel ne représente que 30% du prix global d'un repas), peut atteindre 100% sur certains produits comme la viande ou les laitages. Cet élément doit entrer en ligne de compte dans le choix qui sera fait par les décideurs. On peut toutefois limiter les surcoûts considérables en réduisant les portions (viande par exemple) ; l'apport protéique peut être alors atteint par association de céréales et légumineux.

 

 

Publié dans Cantines bio

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